J’avais vu Malaby, Dumoulin et Ber lors de leur passage au (feu) Bravo à Bruxelles (en 2015) où a été enregistré une partie de cet album. L’ouverture de la musique aux improvisations totales m’avait assez impressionnée. Il en est de même dans cet album « Maps & Synecdoches ». Chaque composition est prétexte à des délires rythmiques ou atmosphériques. On sent bien la musique se tordre et se (dé)former au fil des morceaux. Jozef Dumoulin, au piano ou au Fender Rhodes triture les sons auxquels répond (à moins que ce ne soit l’inverse) Tony Malaby. Le soprano se fait sinueux et imprévisible, tandis que le ténor hurle grassement ou se fait moelleux suivant les thèmes. Quant à Samuel Ber, il reste inventif d’un bout à l’autre. Son drumming (qui va au-delà du drumming d’ailleurs) est parfois abstrait, parfois tachiste, parfois violent, mais toujours en résonance avec le jeu de ses deux comparses. Une musique dense, solide, exigeante et (presque) éprouvante, qui n’en est pas moins fascinante. Soyez préparés. Vous voilà prévenus.
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